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Justice

LES MAGISTRATS FONT APPEL À LA MÉDIATION D' ALI BONGO ONDIMBA

Les magistrats sont en grève et accusent le gouvernement de rester sourd à leurs revendications.

Le Synamag a lancé un mouvement de grève illimité le 15 décembre dernier. Les professionnels de la justice ont cinq revendications, notamment le vote d’un statut des magistrats ou encore une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Mardi, le Synamag a accusé le gouvernement d’immobilisme. Le Synamag s’en remet désormais au président Ali Bongo. Selon l’organisation, le gouvernement reste sourd à ses revendications.

Ali BONGO doit il se saisir de ce dossier ?

Le chef de l’État est aussi président du Conseil supérieur de la magistrature. Le syndicat lui demande de se saisir du dossier.

« Cette grève n'est rien d'autre qu'un ras-le-bol d'un constat de déliquescence de notre système judiciaire. Le gouvernement doit savoir que promouvoir l'affaiblissement de notre justice, c'est mettre en péril les droits des citoyens et affirmer la loi des plus forts et des plus nantis. Voilà la volonté affichée de notre gouvernement, de voir le pouvoir judiciaire humilié, précarisé ».

Affirme Germain Ella Nguema, le présidentdu syndicat.


En effet, depuis le déclenchement de la grève, en décembre dernier, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) comptait obtenir du gouvernement l’amélioration des conditions de travail des magistrats, du matériel de qualité, la régularisation des situations administratives des magistrats des promotions 2007, 2009, 2015, 2016 et 2017, ainsi qu’une dotation en véhicules. À ce jour, des évolutions ont été perceptibles dans la mesure où le ministère de la Justice, Garde des Sceaux, piloté par Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a accédé à ces revendications. Mais, cela semble insuffisant d’autant plus que les syndicalistes ont décidé, le 21 mars, du maintien et de la poursuite de leur débrayage.

Les magistrats demandent un statut validé par un texte. Or selon le Synamag, le projet de loi serait bloqué au secrétariat général du gouvernement. L'organisation demande aussi le financement des costumes d’audience, des véhicules de fonctions alors que seuls une quarantaine sur 109 ont été distribués. Enfin, il souhaite la construction des sièges des hautes cours et tribunaux pour désengorger le palais de justice de Libreville.

L’organisation accuse le gouvernement de rester mutique dans cette crise. À 30 jours des vacances parlementaires et judiciaires, elle parle d’un risque de « conséquences incalculables » sur la justice et les administrés.

Par GLEN OSSUI

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